Les sources de financement du cinéma en France

La production cinématographique en France repose sur une diversité de sources de financement, qui peuvent être regroupées en deux grandes catégories : les financements publics et les financements privés. Chaque acteur joue un rôle clé dans l’écosystème du financement, permettant de concrétiser des projets variés tout en préservant la richesse et la diversité du cinéma français.

1. Les aides publiques

Les financements publics sont essentiels pour soutenir la création cinématographique, en particulier pour les projets artistiques ou innovants qui rencontrent plus de difficultés à attirer des investissements privés.

  • Le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC) : Le CNC joue un rôle central dans le financement du cinéma français. Il propose un large panel d’aides, dont les avances sur recettes (avant ou après réalisation), qui permettent de soutenir des projets risqués ou atypiques. Il accorde également des aides automatiques, calculées sur la base des performances économiques des films précédents des producteurs, et d’autres subventions sélectives destinées à promouvoir la diversité culturelle ou à encourager l’usage des nouvelles technologies.
Financements de films
  • Les régions et les collectivités territoriales : De nombreuses régions françaises offrent des subventions non remboursables pour attirer les productions sur leur territoire. Ces aides visent à stimuler l’économie locale en favorisant l’emploi de techniciens régionaux et en générant des dépenses locales (logement, restauration, etc.). Toutefois, certaines collectivités se distinguent en agissant comme des coproducteurs. Dans ce cas, elles investissent dans le projet avec l’espoir de récupérer une partie des recettes générées par le film.
  • Les aides européennes : L’Europe soutient activement les coproductions via des fonds comme Eurimages. Ces aides favorisent la collaboration entre plusieurs pays européens et renforcent la portée internationale des films.
  • Le crédit d’impôt : Le crédit d’impôt est un levier important pour encourager les producteurs à tourner en France. Il permet aux productions de déduire une partie des dépenses éligibles de leur impôt sur les sociétés. Cette mesure renforce l’attractivité du territoire français tout en générant des retombées économiques locales significatives.

2. Les préachats des diffuseurs

Les chaînes de télévision, les plateformes de streaming (SVOD) et d’autres diffuseurs représentent une source importante de financement privé pour le cinéma. Ces préachats consistent à acheter les droits de diffusion d’un film avant même sa production.

  • Chaînes de télévision : En vertu de la réglementation française, les chaînes doivent investir un pourcentage de leur chiffre d’affaires dans la production cinématographique. Canal+, par exemple, est un des plus grands contributeurs, en raison de son obligation légale et de son modèle économique basé sur l’exclusivité. Les chaînes gratuites comme TF1, France Télévisions, Arte ou M6 investissent aussi via des préachats ou des coproductions.
  • Plateformes SVOD : Des acteurs comme Netflix ou Amazon Prime participent également au financement en s’engageant à diffuser des films en priorité sur leur plateforme. Leur apport permet de diversifier les sources privées et de toucher un public international.

3. Les investissements privés

Les financements privés incluent une variété d’acteurs et de mécanismes qui participent au financement des films dans une logique de rentabilité :

  •  Les distributeurs et vendeurs internationaux : Ces acteurs investissent en amont dans la production via des avances sur recettes (également appelées minimum garanti). En contrepartie, ils acquièrent les droits d’exploitation pour certains marchés ou territoires: exploitations salles, vidéo ou étranger.
  •  Les SOFICA (Sociétés pour le Financement de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle) : Ces fonds collectent de l’argent auprès de particuliers ou d’entreprises qui bénéficient en contrepartie d’avantages fiscaux. En échange de leur investissement, les SOFICA obtiennent une part des recettes générées par les films financés.

4. Les coproductions internationales

Les coproductions internationales permettent de partager les coûts et les bénéfices entre plusieurs pays. Les coproducteurs étrangers apportent des fonds en échange de droits d’exploitation sur leur territoire. Ce modèle favorise également l’accès à des subventions et incitations fiscales locales dans chaque pays impliqué.

Conclusion

Le financement du cinéma en France repose sur un équilibre subtil entre fonds publics et privés. Cette diversité de sources permet de réaliser des projets variés, allant des grandes productions à des films plus confidentiels. Ce système, unique en son genre, reflète l’importance accordée à la création artistique et au rayonnement culturel, tout en assurant une viabilité économique essentielle.

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